123 - Saint Barth : suite et fin
14 avril 2013 - Anse Colombier - Saint Barthélémy
La nuit a été agitée, comme notre mouillage, qui était loin d’être classé trois étoiles au Michelin.
Après le traditionnel p’tit déj qu’on déguste avec l’appétit de marins ayant soif de nouvelles découvertes, on amène la p’tite Sylvie au club de plongée, afin qu’elle puisse aller contempler les merveilles sous marines des Caraïbes.
Elle a réservé sa place hier, et elle est excitée comme une puce ! On ne la tient plus ! Déjà qu’en temps normal elle est aussi dynamique qu’une centrale thermonucléaire, alors là... Imagine : elle est en vacances, aux Caraïbes, à glandouiller 24 heures sur 24 avec ses amis, sur un bateau doté de tout le confort moderne, et en plus elle va rejouer “Le Monde du Silence”, l’un des rares documentaires qui ait obtenu la Palme d’Or au festival de Cannes !
Eh ouais...! Ce blog est non seulement le moyen le plus simple et le plus économique de voyager, mais encore une source inépuisable d’enrichissement intellectuel !
Pendant que Sylvie lie connaissance avec la poiscaille du coin, on s’en va crapahuter sur les hauteurs de Gustavia, afin de t’abreuver de nouveaux clichés qui vont te mettre l’eau à la bouche, lecteur en mal de chaleur et de soleil !
Le Fort Gustave pour commencer, où la Gendarmerie Nationale a désormais élu domicile (!), Shell Beach vue d’en haut, le Fort Karl, puis les églises du coin où on fait une p’tite prière pour toi, lecteur qu’on aime, et pour que la suite de notre périple se déroule sans problème, sans anicroche, sans déboire, sans ennui, sans souci, sans panne, sans avarie, sans blessure, sans attaque de pirates, sans coup de soleil, bref, sans rien de vraiment fâcheux, comme jusqu’à présent !
On récupère notre visiteuse qui a la mine rayonnante de quelqu’un qui vient de se payer un spectacle fabuleux (raies aigle, requins gris de récif - inoffensif - et toute la panoplie des poissons tropicaux lui ont régalé les pupilles !) et on file au resto le plus proche, après avoir vainement tenté d’aller boire un coup au bar mythique de Saint Barth’, Le Select, qui a la mauvaise idée de fermer le dimanche...
Il faut dire que nous, on est un peu déphasés, on sait vaguement qu’on est au mois d’avril, mais si tu nous demandes la date précise, on a du mal. Alors le jour de la semaine, on t’en parle même pas...!
On se dégote, de l’autre côté de la baie, un resto mignon tout plein, où on se fait tirer le portrait par la serveuse, tandis qu’en face de nous, un rasta qui pourrait être le cousin de Bob Marley fleure à plein nez la substance illicite !
Mais chut... il ne faut pas le répéter, hein ?!
Après une fantastique dorade coryphène à la sauce chien (si tu ne connais pas, vas vite chez le premier épicier créole que tu trouves, achètes en, fais toi griller un poisson, badigeonnes généreusement de la sauce en question, et déguste en pensant à nous, lecteur gourmet...!), on retourne à bord, et on lève l’ancre.
Direction : l’Anse Colombier, une réserve naturelle qui a le double avantage d’être tout près, et de se trouver sur le chemin du retour. En arrivant, la densité de bateaux au mètre carré nous rappelle cruellement que c’est dimanche, mais heureusement, plus les heures passent et plus les malheureux qui doivent retourner bosser demain s’en vont, tandis que les privilégiés qui n’ont rien d’autre à faire que glander (...) gardent le mouillage pour eux tout seuls...!
Aussitôt arrivés, le capitaine se paye une fantaisie qui figure sûrement dans le top 10 des fantasmes absolus du plongeur moyen. Et encore, c’est pour pas faire râler les adeptes du grand bleu, parce qu’il pourrait même dire le top 3...! Ayant chaussé palmes, masque et tuba pour aller vérifier la qualité de notre ancrage (qui est parfait, on est des pros, maintenant !), de retour au bateau, il croise un couple de tortues, qui se prélasse tranquillement sous notre coque, en compagnie de dizaines d’étoiles de mer...
Il y a 7 mètres d’eau, et le capitaine descend, en apnée, rejoindre les tortues. L’une d’elles doit avoir l’esprit joueur, car elle se laisse approcher, et le capitaine l’accompagne un long moment, de plus en plus près, jusqu’à accrocher sa carapace et se faire tracter par sa nouvelle copine de jeux aquatiques ! Extraordinaire, on te dit !
Ensuite de quoi, on se fait notre traditionnelle balade à terre, ce qui nous permet de fouler d’un pied léger un sable fin et délicat, émaillé de roches volcaniques, qui donnent à l’endroit un charme très particulier.
La plage n’est pas de celle qui figure habituellement sur les cartes postales, mais elle a... du chien ! Comme la sauce !
Las, la luminosité n’est pas des meilleures pour qu’on t’offre des clichés qui vont te faire baver, mais c’est ce qu’on a réussi de mieux à faire avec nos modestes moyens. Il faudra t’en contenter, lecteur chéri, et si ça ne te plait pas, tu sais ce qu’il faut faire, hein ?
Tu lis autre chose...!