483 - Quand c'est fini, ça recommence
22 - 28 juillet - Rikitea - Mangareva - Îles Gambier
22 juillet
Le soleil, qui est invité permanent à bord, est fidèle au poste pour fêter un joyeux anniversaire au Pimousse qui fête ses ...7 ans !
Le programme de cette journée de fête n’est cependant pas à la hauteur des légitimes attentes du Pimousse, car il faut d’une part réparer Mini-Kouunji, et d’autre part remettre en service les ouatères !
Un de ces deux boulots est moins répugnant et génère beaucoup moins de mauvaises odeurs que l’autre : devine lequel !
Après 10 minutes consacrées au dinghy et 5 heures et demi aux WC (il a fallu démonter et déboucher toute la tuyauterie), le capitaine a tout juste le temps de se faire propre pour le repas d’anniversaire.
En invités, on a les Bohémiens au grand complet, et Mao. La soirée est plaisante, placé sous le signe de l’art, le Pimousse gâté, et y’a même une bougie à souffler pour que la fête soit complète.
Désormais, le Pimousse est obligé de dessiner comme un champion, parce qu’il a reçu de la part de tous les invités des bouquins qui ont l’ambition de transformer le lecteur en Picasso du 21ème siècle...!
La planche à dessin va chauffer !
Mais y’a du boulot avant d’arriver à la hauteur de Jipé, qui s’est fendu d’un tableau de toute beauté, inspiré du paysage que nous avons sous les yeux depuis qu’on mouille ici.
23 juillet
Cette journée est à marquer d’une pierre blanche, car c’est celle du retour du sport dans notre emploi du temps.
Ce qui n’est pas du luxe, parce qu’on ne fout absolument rien depuis qu’on est arrivés ici.
Changement radical aujourd’hui, avec un Pimousse surmotivé, qui s’attelle à une bonne séance de yoga sur la plage avec Diego, tandis que le capitaine s’en va faire une petite partie de chasse sous-marine avec François, étrennant ainsi son fusil tout neuf.
Chasser avec François, c’est à coup sûr progresser, car le bougre a emmené ses ouïes avec lui, et démontre avec une grande modestie la bonne manière d’améliorer ce que tu auras dans ton assiette au prochain repas !
Encore qu’il a bien failli, avec le capitaine, servir également de repas aux requins qui traînaient dans la passe, et qui se sont pointés à la vitesse de l’éclair quand on a tiré notre seul poisson du jour, un thon à dents de chien, un “vau” en local.
Les squales, sortis de nulle part, étaient bien déterminés à nous taxer notre unique prise sanguinolente (et donc attractive), mais nous étions tout aussi déterminés à la bouffer en tartare avec du basilic, alors on a fait la seule chose qu’il faut faire dans ces circonstances : on a fait face aux requins.
Avec nos fusils harpons, on a montré qu’on n’avait pas peur, et finalement, même si les salopards nous ont collé au cul jusqu’à ce qu’on remonte dans le dinghy, c’est bien nous qui avons conservé le trophée !
Il n’empêche que ça te fait tout bizarre, quand deux bestioles à ailerons aussi grandes que toi s’excitent de la sorte à quelques centimètres de tes palmes !
Y’a pas à dire le yoga, c’est plus tranquille...!
On a donc dégusté comme il se doit notre poisson, et c’était carrément délicieux ! François pêche comme un as, il est capable de se coller au fond de l’eau sans bouger pendant une éternité, et en plus il accommode la poiscaille à merveille.
Du coup, on a remis ça pour le dîner, et cette fois-ci ce sont des “umetare” (des poissons -chirurgiens noirs) pêchés et préparés par François qu’on a dégusté !
C’est sûr, c’est un mutant !
24 juillet
Rien à dire à propos de cette journée, au cours de laquelle on a glandé d’une façon absolument éhontée. Comme on a honte, donc, on ne dit rien !
Si ce n’est qu’il faut bien avouer que le tableau réalisé par “Jipé aux doigts d’or” pour l’anniversaire du Pimousse, et inspiré du rivage devant lequel nous nous trouvons, est de toute beauté...
25 juillet
Temps dégueulasse = journée Scrabble
L’équation est simple ! Ce qui nous a permis d’apprendre que l’indusie est un phénomène qui entraîne l’enroulement sur elles-mêmes des feuilles de fougère.
Y’a qu’au Scrabble que tu peux apprendre un truc pareil, et il faut bien avouer que c’est assez difficile à placer dans une conversation, sauf si tu veux coucher avec un (ou une) botaniste...
Tu peux pas dire qu’on te refile pas de bons tuyaux, quand même, hein ?!
26 juillet
Journée anniversaire, puisque ça fait deux mois pile poil qu’on est arrivés aux Gambier.
Sacrebleu, que ça passe vite !
On n’a pas eu le temps de réaliser qu’on était en Polynésie, et voilà qu’on fête déjà un bimestre !
Il faut dire que quand tu te réveilles le matin, et que tu vois ça...
...t’as la tête en vacances pour le reste de la journée !
Joni - le capitaine de Contre-Temps, n’arrange rien à l’affaire, puisqu’il vient nous conter le périple qu’il a fait avec Cécile et Sika, sur l’ilot voisin de Totegegi durant ces trois derniers jours.
Il nous met l’eau à la bouche, et il nous tarde de lever l’ancre pour aller découvrir plus avant l’archipel des Gambier, qui nous a piégé par son indolence, la langueur qui y règne, et qui transforme lentement mais sûrement en mollusques...!
L’apéro du soir, sur Parenthèse, n’arrange rien.
Hélène et William, leurs heureux propriétaires, naviguent autour de la planète depuis un nombre d’années considérable, et ont déjà sérieusement entamé leur deuxième tour du monde !
On est sûrs d’une chose après avoir écouté le récit de leur périple : vivre sur un bateau, c’est quand même pas ce qu’il y a de plus stressant...!
C’est d’ailleurs un peu pour ça qu’on a opté pour ce mode de vie... T’aurais préféré qu’on aille bosser en région parisienne et qu’on te fasse un blog avec des photos du métro et du RER ?!?!
Ah, tu vois que tu es d’accord avec nous, lecteur !
27 juillet
On a encore rien foutu aujourd’hui, à part jouer au poker menteur, au tarot, et s’empiffrer de pizzas...
Ca craint, tu crois ?
Le capitaine, en toute hypothèse, a l’air un peu atteint par tant de flemmardise, le voilà qu’il pète un plomb et se prend pour une rock star quand il a sa gratte dans les mains...!
28 juillet
On a décidé de se reprendre en mains et de hisser nos corps que l’embonpoint menace sérieusement au sommet du Mont Duff (prononcer “d’oeuf”, puisque c’est un salaud de Rosbif qui a donné son nom au plus haut sommet des Gambier), lequel culmine à 447 mètres.
Un véritable Himalaya à l’échelle de l’archipel !
On embringue avec nous Cécile, qui ne demande pas mieux que de se dégourdir les paturons et qui, nonobstant les efforts à fournir, conserve du départ à l’arrivée un sourire qui en dit long sur le plaisir qu’elle éprouve.
Fait également partie de l’équipée sauvage Diego, qui saute sur la moindre occasion d’aller faire le gland loin de papa et maman, ce qui ne le change guère du reste de l’année au pensionnat !
Après un départ sous les frondaisons, on finit par s’extraire de la forêt et gagner le toit du monde, euh... enfin... le toit des Gambier !
On a eu le nez creux de jouer les alpinistes aujourd’hui, car le temps est somptueux, et nous permet de t’offrir les clichés que voici, grâce auxquels, une nouvelle fois, tu vas pouvoir te régaler les mirettes sans décoller de ton fauteuil !
Lecteur, si tu veux être en bonne santé, fais comme nous : sport et no stress !
Quoi que... En effet, le Pimousse s’est payé un gadin de toute beauté en redescendant des altitudes polynésiennes, et jouit désormais d’un hématome sur son postérieur que personne ne lui envie...!
On vit un vie dangereuse, quand même, hein ?