501 - Encore des retrouvailles
17 novembre - Hiva Oa - Iles Marquises
La congrégation des marins français (s’entend les deux Parisiens et les quatre du Sud) est en partance pour Atuona, le bled où nous mouillons.
Sauf qu’il est tout de même à un bon kilomètre, ce qui est excellent pour entretenir la forme physique.
Nous ne sommes pas tous égaux devant l’effort, alors on y va pépère, ce qui permet de prendre des photos jolies tout plein et de t’en faire profiter, veinard (ou veinarde, on a aussi des lectrices, auxquelles on fait un gros bisou comme ça vite fait en passant) !
Atuona a son charme, même s’il n’est pas renversant, ce d’autant que son attrait majeur ne réside pas dans sa configuration, son architecture ou son implantation dans le paysage (pas vilain du tout), mais dans son marché et, pour faire bonne mesure, son supermarché !
Ah lecteur, on revit !
Non seulement on a fait le plein de choses drôlement appétissantes qu’on n’avait pas mangé depuis des siècles, mais on s’offre en plus un resto, ce qui ne nous était pas arrivé depuis des siècles non plus.
Les mauvais esprits nous rétorqueront qu’on est partis depuis un peu moins de deux ans et que la référence aux siècles sus mentionnée est déplacée. Ceux-là peuvent garder leurs réflexions pour les compiler et les faire éditer par Les Editions du Râleur, qui a son siège à Trifouillis la Maussade, dans la Creuse, où il pleut 368 jours par an !
La mauvaise nouvelle du jour, c’est que Mini-Kouunji est à la peine, et se dégonfle aussi vite qu’un bonhomme qui pèse 25 kilos tout mouillé et qui devrait affronter un sumotori en combat singulier.
Il semble d‘ailleurs qu’il y ait une épidémie d’annexite (la maladie des annexes), car nos boat potes de Contre-Temps ont leur moteur en rade.
Joni a tout essayé en vain, et se résout à appeler le mécano du bled. Lorsque celui arrive au quai, il avise Kouunji, et dit : “ah tiens, mais c’est l’avocat !”
(Rappel : dans une vie antérieure, le capitaine mettait une robe tous les jours ou presque, mais il n’était pas travelo...)
Eh ouais : le mécano n’est autre que Fred, avec qui nous avions passé le canal de Panama la première fois, à bord du bateau des p’tits Suisses, Oniva.
Tu te rappelles ? C’était dans l’article 450 de ce blog fantastique.
On le redit, la Polynésie, c’est immense et tout p’tit en même temps.
Le repas du soir est une caricature de ce que peut manger un français expatrié : baguette, terrine forestière aux cèpes, cornichons, fromages en tous genre, vin rouge.
Voilà : c’était léger, mais divin !
La vie est belle, lecteur ! Va juste falloir réparer sérieusement Mini-Kouunji...