Un catamaran autour du monde

25 Dec

534 - Maux d'esprit

Publié par Kouunji

22 décembre - Tahuata - Hiva Oa - Iles Marquises

Au réveil, nous voilà confrontés à un sérieux dilemme, pour ne pas dire un dilemme sérieux.

Tu notes que, pour une fois, le dilemme n’est pas cornélien. Mais il n’en occasionne pas moins des maux d’esprit (ce qui est en soi un mot d’esprit...).

Rester un peu et profiter encore un chouïa de ce mouillage sublime, en différant notre retour à Hiva Oa au lendemain, ou quitter dès à présent Tahuata et ramener Kohai auprès de sa famille qui commence à lui manquer ?

Nous, contrairement aux apparences, on n’est pas des clowns...

534 - Maux d'esprit

Alors quand cette petite chose fragile de 28 kilos nous fait une bouille pareille, on ne peut pas résister, et ne souhaitant pas être taxés de maltraitance sur la personne d’une enfant, nous décidons de rallier Hiva Oa.

534 - Maux d'esprit

En plus on a pris la météo la veille et ça dit que ça va aller...

Bon, lecteur, tu es maintenant rompu aux péripéties qui sont les nôtres, et ton cerveau étant plus alerte qu’un flan aux pruneaux, tu as compris qu’une fois encore, la météo s’est gourrée.

Notre passagère ayant modérément apprécié la traversée du Canal du Bordelais (qui sépare Tahuata de Hiva Oa) alors qu’il se faisait pourtant dans le bon sens à l’aller, c’est à dire avec houle, vent et courant favorables, notre seconde préoccupation majeure du jour - qui occasionne une fois encore des maux d’esprit - est de trouver la solution pour que la navigation ne devienne pas un pensum pour Kohai.

Dans un cas pareil, il y a deux solutions.

La première, c’est d’enfermer le passager récalcitrant à la houle dans sa cabine avec interdiction d’en sortir et de vomir, mais même le plus servile d’entre eux va inéluctablement montrer des signes de désobéissance chronique, en particulier en ce qui concerne les régurgitations intempestives.

La seconde est d’assommer le passager, d’enquiller le canal le plus vite possible, de faire abstraction des cinquante centimètres de creux qui vont crescendo jusqu’à devenir trois mètres (à peine croyable, ces murs liquides !), et de réanimer le passager à l’arrivée.

On a opté pour la deuxième solution !

On te rassure, pour assommer Kohai, on a utilisé du dimenhidrinate, la molécule qu’on retrouve dans tous les bons cachets contre le mal de mer. C’est radical, après trois vaguelettes, tu dors comme un bébé !

Du coup, Kohai n’aura rien vu de la mer escarpée qui sévit dans le canal, et se réveillera en admirant - comme toi - les abords d’Hiva Oa sous un soleil splendide.

534 - Maux d'esprit

Alex et Eliane étaient drôlement contents de récupérer leur progéniture, et du coup, on s’est à nouveau retrouvés invités à déjeuner (à la crêperie), à dîner (à la pension), et entre temps, le capitaine s’est payé un plaisir qui se fait rare depuis notre départ : il a piloté non pas une, mais deux motos, pour des raisons qu’il serait fastidieux de t’exposer ici.

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Sache simplement qu’il avait plein de moustiques collés aux dents, preuve qu’il était heureux de piloter à nouveau un deux roues, même si l'engin ci-dessus en a quatre !

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R
Content de vous lire dès le retour à la maison après un Noël familial réussi (enfin je crois !) passé avec la progéniture de deux de mes filles ! Qu'ils sont beaux ces gamins, Ils sont tous les trois plus hauts que moi et pas d'un peu ! Il est vrai que lors de la dernière visite au médecin, il a constaté une perte de 2cms ! Ben oui que faire, rapetisser encore et rester parmi vous le plus longtemps possible....C'est mon vœux et je sais que vous le partagez....Vidéo et photos vous permettront de constater que je ne mens pas....
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J
Je confirme...de bien beaux specimens ! ;))

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