538 - On se serre les coudes
26 décembre - Atuona - Hiva Oa - Iles Marquises
Comme disait Woody Allen, les ennuis, c’est comme le papier hygiénique : on en tire un, il en vient dix !
Autant dire que t’as intérêt à prendre les devants si tu veux naviguer peinard. Seulement voilà... Parfois, ce qu’il faut faire, tu ne peux pas le faire toi-même.
Or, quand on a besoin de l’aide des autres, on est rudement contents de la trouver. Si t’as lu l’article qui précède, et tant d’autres qui traitent du même sujet, tu le sais déjà.
Alors, quand les autres ont besoin de notre aide, on n’hésite pas à la leur apporter, non seulement parce que l’altruisme est une qualité que nos géniteurs nous ont inculquée avec un certain succès (cela dit en toute humilité), mais encore parce qu’on sait toute l’importance que revêt pour un marin l’aide de ses compères.
Comme tu es un lecteur fidèle, tu sais que Nicole, de Mariclara, ne pétait pas la forme ces derniers temps, ainsi que l’article 526 te l’a narré succinctement.
Hélas, après une brève amélioration, il a fallu la transporter à Tahiti, où Roger son fidèle compagnon depuis 49 ans, l’a naturellement accompagnée.
Nous apportons donc aujourd’hui à Mariclara les soins indispensables à un bateau qui a été abandonné un peu trop rapidement, même si Roger est un sacré bon marin et a pris ses dispositions pour que tout soit en ordre à leur retour.
On fait tourner les moteurs... euh... pardon, LE moteur (puisque c’est un monocoque, ah, l’habitude quand même, c’est quelque chose !), nettoyage de l’intérieur, aération, on jette par dessus-bord les denrées périssables qui ont péri (et qui portent donc bien leur nom...) vérification du mouillage et des fonds, bref, le b.a.-ba de ce qu’on doit vérifier quand un bateau prend racine.
On appelle Roger. On le rassure, ça le rassure. Il est content, on est contents. Bref, c’est pas si compliqué de faire le bien autour de soi.
De toute façon, on n’a rien d’autre à faire, il fait un temps pourri et la houle est déchaînée, on remet donc notre départ pour Tahuata à plus tard, tout en prenant soin de déguster un bon foie gras à midi ! Faut pas se laisser aller !
Il faut bien avouer que si on était dans la même situation que nos boat-potes, on sait combien on serait rassérénés de savoir que quelqu’un de confiance veille sur Kouunji.
Lecteur, si t’as un problème, tu peux compter sur nous ! Mais faut pas que tu sois trop loin, quand même, hein ?!
Et nous, on peut compter sur toi ?
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