583 - Un rêve éveillé
29 juillet - 31 juillet - Raiatea - Iles Sous le Vent - Polynésie
29 juillet
Vent presque portant pour rallier Raiatea depuis Huahine : on fonce !
Bohemia part à Raiatea récupérer son taud d’annexe, Nusa Dua va aussi à Raiatea pour promener ses passagers, comme Pepikat et Kouunji. La bande des joyeux drilles sera donc une fois de plus au grand complet. Une raison supplémentaire de hisser les voiles !
Le temps n’est pas terrible, mais l’arrivée dans la baie de Faaroa vaut son pesant de cacahuètes, et tu sais qu’avec ton équipage favori lecteur, tu n’es jamais déçu. On t’offre donc la vue de la baie en question sous le soleil alors qu’il n’y en a pas. Magique !
Pierre, le sémillant capitaine de Nusa Dua, a toujours un plan en cours d’élaboration. Son cerveau est constamment en ébullition : tu poses une casserole d’eau chaude sur sa tête, elle bout en deux minutes !
Cette fois-ci, on va jouer les Indiana Jones dans la forêt tropicale, et remonter un bras de mer qui ressemble à l’Amazone, mais en plus p’tit et moins dangereux, ce qui est parfait pour nos dinghies et notre sécurité.
Il ne manque que les crocodiles, mais on se croirait en route pour le “Temple Maudit”, à aller bouffer de la cervelle de singe ! Epatant ! Même s'il faut bien admettre que les photos ne montrent pas grand chose de la beauté de l'endroit...
Ambiance du tonnerre, déconnade de rigueur, paysages somptueux, il n’y a qu’un mot pour définir tout ça : parfait !
30 juillet
Hier, c’était parfait. Alors aujourd’hui, c’est plus que parfait.
Lecteur, lectrice, si tu voyais... Mais tu sais qu’avec Kouunji, y’a même pas besoin de demander : tu vas voir !
T’as juste à faire glisser ta souris comme il faut, et voilà que par enchantement, tu te retrouves en notre compagnie au motu Tipaemau.
Chaque marin qui fait le tour du monde a un fantasme inavoué : trouver LE mouillage parfait, celui qui tue tout, qui enterre tous les autres, celui que tu n’oublieras jamais, même lorsque tu seras rentré sur tes terres natales pour finir ta vie dans un hospice sur une chaise roulante avec une couverture sur les genoux et des charentaises aux pieds, en attendant que tes petits enfants viennent te voir une fois par semaine avec à l’esprit cette seule préoccupation : “quand va-t-il enfin passer l’arme à gauche, ce vieux croûton, qu’on touche l’héritage ?”
A ce moment, ce mouillage là, tu t’en souviendras encore...
Et bien il y a des chances pour que ce soit celui-là...
Même si tu as déjà pu voir grâce à l’incroyable perspicacité de l’objectif capitainesque pléthore de beaux endroits. Pas vrai ?
Allez, si t’as le courage, lecteur, passe en revue les cinq cent quatre vingt deux articles qui précèdent (ça fait beaucoup, hein ?!), et dis à ton Kouunji préféré quel mouillage t’a le plus enchanté.
Après tout, pourquoi ce blog ne serait pas interactif ?
31 juillet
On passe d’un mouillage à l’autre, en allant cette fois-ci au Motu Artificiel, ainsi dénommé parce qu’il a l’air.. artificiel. Mais l’ironie du sort veut qu’on ne t’en montrera rien ou presque, car lorsque nous avons atteint notre destination, le temps était pourri, et le paysage indigne de tes yeux délicats...!
C’est que la météo s’annonce carrément dégueulasse pour les trois jours à venir. Et tu sais que quand la météo prédit du pas bon, elle ne se gourre jamais...!