229 - Un petit chez soi...
29 juillet 2013 - Saline Bay - Mayreau - Les Grenadines
...vaut mieux qu’un grand chez les autres, nous dit le bon sens populaire.
Ton équipage de navigateurs préféré a fait sien cet adage, lecteur, puisque nous nous contentons d’un minuscule habitat, qui a le double avantage d’être flottant et mobile, et qui nous permet de “déménager” chaque fois que l’envie nous prend.
Pour l’heure, nous restons dans le “petit”, puisque Mayreau, parmi les Grenadines, est la plus petite des îles habitées.
Et il faut bien admettre que, lorsqu’on prend le temps de la découvrir, elle a un charme certain, et même un certain charme.
Pour que tu voies bien où nous sommes, voici une vue aérienne de Mayreau. Nous sommes mouillés à l’Ouest (c’est à dire à gauche) dans la grande baie où tu distingues trois bateaux au mouillage et deux pontons. L’autre mouillage, au Nord Est (en haut à droite), c’est Salt Whistle Bay, où nous étions jadis (art. 166).
En dépit de la chaleur torride qui règne, après notre sport matinal, nous partons sur les hauteurs de l’île, pour croiser des chèvres, visiter une église, découvrir une vue magnifique sur les Tobago Cays (sous le soleil, c’est mejor !), et faire la rencontre d’un personnage unique vivant sur l’île : Bob.
A la limite, le gars pourrait être - s’il n’était pas si âgé - une réincarnation de Bob Marley, tellement son restaurant s’est drapé de cette atmosphère si particulière aux Caraïbes des Rastafari (prononcer Rastafaraille !), que les occidentaux ont surnommés rastas.
Pas la peine de t’expliquer, on te montre, c’est plus facile.
Bob nous offre à boire, met de la musique exprès pour nous, et nous raconte sa vie depuis 18 ans à Mayreau. C’est simple : il vit dans son resto, et accueille les voyageurs avec qui il tape la causette à longueur de journée !
Il nous apprend que les français sont légion, et qu’au palmarès des nationalités les plus voyageuses, on figure en très bonne place ! Notre fierté tricolore est honorée ! Pour un peu, on regretterait presque de ne pas porter un slip bleu-blanc-rouge !
Après cette halte bien sympathique, on reprend la direction des flots bleus.
Comme un autre resto se dresse sur notre chemin et qu’il est doté du Wi-Fi, nous y faisons halte, ce qui permet au pimousse de déguster une fricassée de lambis succulente !
Il fait une chaleur terrible, et aussitôt après nous être sustentés, on file se refroidir sur la plage totalement déserte qui jouxte notre mouillage.
Regarde un peu, lecteur, et dis nous si c’est pas du luxe, ça, franchement ? T’as qu’à faire le parallèle avec nos plages françaises, bondées comme elles le sont en ce moment...!
Pour finir de te faire râler, sache que l’eau était à 29°, et qu’on s’est baignés en tenue d’Adam et Eve, car ici, c’est tellement désert que Belvis (trou paumé où vit le père du capitaine, NDLR), à côté, on dirait une mégalopole !
Et enfin, un coucher de soleil comme si tu y étais...
Merci qui ? Merci Kouunji !