423 - Intermède gastronomique
23 février 2014 - Caicos Marina & Shipyard - Turks & Caicos
On rassure nos amis écolos et les défenseurs des animaux, on n'a pas bouffé l'oiseau qui illustre cet article ! On n'est pas des sauvages, tout d'même, non …?
Il y a des jours qui te réservent de bonnes surprises. Celui-là en est un.
Au matin, on est en train de bricoler sur le bateau, le Pimousse veillant à l’hygiène générale, tandis que le capitaine joue à mettre de la résine époxy là où Kouunji en a besoin.
On est en plein ouvrage quand ça tape sur la coque.... Tiens ? Qui peut bien venir perturber notre quiétude dominicale ?
Réponse : Valérie, notre deuxième visiteuse de l’année 2014 !
Ah lecteur, si tu savais comme ça fait plaisir de voir des gens que tu connais et que tu apprécies taper sur la coque de ton bateau quand tu es scotché sur un chantier à l’autre bout de l’Atlantique...!
Embrassades, rigolades, présentations : le chauffeur de Valérie est un copain de jeunesse, Michel, un type aussi chevelu que Kojak, la sucette en moins...!
On décide d’aller manger là où Valérie a décidé d’aller loger, c’est à dire là.
Joli, hein ?
Naturellement, on conte à nos compagnons du jour nos déboires, et le miracle s’accomplit. Michel, qui a pourtant d’autres chats à fouetter, nous propose de nous emmener au supermarché faire des courses, ce qui ne manque pas de nous réjouir.
Ce qui prouve qu’on se contente de peu. On est en effet à peu près certains que si quelqu’un te propose de t’emmener au Carrefour du coin faire tes emplettes, cela ne générera pas chez toi le même enthousiasme que le nôtre...
Tu observes au passage qu'il est interdit ici de vendre de l'alcool le dimanche, ce qui, du point de vue de la politique de santé publique, est d'une remarquable hypocrisie, puisque rien ne t'empêche d'acheter 25 caisses d'alcools en tous genres le samedi pour être certain de réussir ton coma éthylique le lendemain…!
Mieux encore, Michel nous refile un téléphone local, afin de nous permettre de communiquer avec Valérie facilement.
Et, cerise sur le gâteau, comme il est invité le soir chez un pote, aussi français que le Général De Gaulle, il nous convie à l’accompagner, vu que son hôte n’y voit aucun inconvénient.
On se retrouve chez Didier, un gars tout ce qu’il y a de sympathique, aussi bon vivant qu’Obélix, et doté d’un embonpoint à peine inférieur !
Ancien cuistot reconverti dans le négoce de vin, autant te dire que sa table est l’une des toutes meilleures de l’île : paëlla à la langouste (!), plateau de fromages 100 % tricolore, et en dessert, un far aux pruneaux à tomber par terre (le célèbre far-amineux !), que le capitaine a dévoré avec sa boulimie coutumière.
Ah oui, on ne t’a pas dit, mais le gars est Breton. Et tous ses invités étaient au poil.
Bref, on s’est éclaté le bide comme on ne l’avait plus fait depuis... notre départ. P... que ça fait du bien !